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6 décembre 2010

Attention, Abeilles en voie de disparition

  Abeille__1"Si l'abeille venait à disparaître, l'homme n'aurait plus que quelques années à vivre...". Le bon sens populaire attribue à Albert Einstein cette affirmation. Si rien ne prouve que Monsieur Einstein ait effectivement prononcé cette phrase, on peut s'interroger sur la véracité de cette information. Quel danger menace aujourd'hui les abeilles et par extension notre propre espèces? Que peut-on faire pour y remedier?

L'abeille existe sur notre planète depuis 80 millions d'années. 80% de notre environnement végétal est fécondé par les abeilles. Les abeilles sont donc indispensables à la production de fruits et légumes. 40% de notre alimentation en fruits, légumes, oléagineux, dépend exlusivement de l'action fécondatrice des abeilles. Vingt mille espèces végétales menacées sont encore sauvegardées grâce à l'action pollinisatrice des abeilles.

Depuis 1995, près de 30% des colonies d'abeilles disparaissent chaque année et en dix ans 15.000 apiculteurs ont cessé leur activité. Aujourd'hui, on pert entre un quart et un tiers de nos abeilles par an. La faute à une utilisation excessive de pesticide (pesticides_desinformation_1_), à la disparition des plantes nourricières et à l'élimination des sites de nidification. C'est une crise de la pollinisation qui menace la biodiversité de la planète. A titre d'exemple, lorsqu'une plante tropicale disparait, on estime qu'elle emporte 30 espèces associées avec elles, et pour un arbre tropical, ce sont 400 espèces qui s'éteignent! La disparition des plantes est dramatique quand on sait que les tois quarts de la population mondiale se soignent grâce à elles, et que 70% de nos médicaments en sont dérivés. Nous avons rencontré Christophe, apiculteur en Provence, co-fondateur du site "Miel et Tentations" et à l'initiative du blog "Du miel et des abeilles" pour essayer de comprendre un peu mieux ce phénomène. Il nous explique ainsi: "C'est un ensemble de facteurs qui favorise la fragilisation des abeilles. Les pesticides certes, mais aussi la sécheresse, et de façon générale, un environnement pertubé qui fragilise les abeilles. Les reines sont moins fécondes, les colonies moins résistantes..."

abeille_rucheAlors, comment lutter contre ce phénomène? "On y arrive quand même, du moins chez nous, mais c'est beaucoup plus de travail, beaucoup plus de changements de reines, des coûts plus élevés car plus de transhumance afin de trouver des emplacements meilleurs avec plus de fleurs...Même si au niveau de l'Europe, les aides à la transhumance, ca marche bien."

L'UNAF lance en 2005 l'action "l'abeille, sentinelle de l'environnement", une charte signée par un maximum de collectivités et d'entreprise. A travers cette charte, les signataires s'engagent notamment à une application plus stricte des lois sur l'homogation et l'utilisation des produits phutosanitaires, c'est à dire plus généralement un agriculture respectueuse de l'environnement. Ils s'engagent à favoriser le repeuplement des colonies et l'installation de nouveaux apiculteurs. Ils s'engagent enfin à favoriser l'information auprès du public sur le métier d'apiculteur. L'abeille et ses produits dérivés. Pour Christophe, ce n'est qu'un début: "La démarche est bonne mais on n'en voit pas encore tout à fait les fruits. Il faut travailler sur la durée."

Pour lui le meilleur moyen acuellement de lutter contre la disparition des abeilles, c'est d'abord de travailler avec son environnnement et de se concentrer sur ce qu'on maîtrise: "L'apiculteur doit trouver des bons emplacements ou les abeilles seraient le moins en danger, et surtout aller à la rencontre des partenaires, des agriculteurs, pour travailler en symbiose avec eux. Ce n'est pas en se jetant des pierres que nous y arriverons mais en les posant les unes sur les autres! "En réalisant déjà ces efforts, on favorise la survie des abeilles et par extension la production du miel. Le miel reste finalement d'après Christophe un produit bon marché: "Le but c'est de promouvoir le miel comme élément sucrant pour remplacer le sucre. C'est un produit sain, plein de propriétés, pleins de variétés."

Espérons que nos petits enfants puissent encore en dire autant...

Ange Santenard

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Commentaires
A
Les modifications du paysage, par l’intensification de l’agriculture ou l’urbanisation qui concourent à une réduction de la diversité végétale ont un impact fort sur l’alimentation des abeilles. Les milieux offrent désormais une disponibilité réduite en plantes pollinifères et mellifères, avec de moindres valeurs nutritionnelles affaiblissant durablement les colonies.<br /> <br /> Les ondes électromagnétiques sont également évoquées, les abeilles pouvant effectivement les percevoir, mais le document stipule que les « données actuelles ne permettent pas de mettre en évidence une relation entre ces champs et la mortalité des abeilles domestiques ». De la même manière, la présence de plantes transgéniques dans l’environnement des colonies d’abeilles serait, à ce jour, sans effet démontré.
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